Some Words

LA RENAISSANCE DES ESPRITS, ISMAILA MANGA

« L’art, c’est la création propre à l’homme. L’art est le produit nécessaire et fatal limitée, comme la nature est le produit nécessaire et fatal d’une intelligence finie. L’art est à l’homme ce que la nature est à Dieu. » _ Victor Hugo, Les Contemplations
Dans le cadre d’une des expositions de Partcours, j’ai eu à faire une visite au Village Des Arts à Yoff (Dakar, Sénégal). C’est avec plaisir que j’ai eu à faire aux travaux d’Ismaïla Manga.
Ismaïla Manga est né le 8 août 1957 à Kamoya, qui est un village de la Casamance. Il a passé son enfance dans son village natal. Il eu à faire l’Ecoles Des Arts du Sénégal entre 1977 et 1982 pour ensuite poursuivre son parcourt a Montréal 13 ans durant. Il fut un des résidents du Village Des Arts de Yoff (Dakar) lors de son décès le 13 Mars 2015.

A la mort de l’artiste, son travail fut beaucoup plus reconnu dans son pays natal, le Sénégal. D’ailleurs, lors de cette visite, je me suis rendue compte que les œuvres de l’artiste était plus que présentes, plus qu’expressifs. La manière même dont étaient exposés ses travaux nous montre avec quelle attention il s’y est pris. Le sable couleur or qui tapissait le sol de toute la pièce représentait la Casamance, sa région. De plus, un feu de camp était simulé au milieu de la pièce dans l’optique de recréer l’environnement, l’espace de son inspiration.
De ces œuvres découlent une histoire, l’histoire du quotidien de son peuple. Cependant, il a malheureusement perdue la vie avant de pouvoir donner un titre à sa collection. Selon moi, le nom approprié est « La Renaissance des Esprits ».
Pourquoi « La Renaissance des Esprits » ?
Les tableaux de l’auteur sont fait au crayon et en rouille de fer sur de la toile brune. Un autre élément très représentatif de la Casamance est présenté sur chacune de ses œuvres : la nature. En effet, il y a une pousse ou un arbre qui sort de la tête de chaque individu représenté sur ses toiles. Ses plantes ne sont pas seulement la représentation de la nature, c’est aussi, selon moi la matérialisation de la vie.
C’est d’autant plus compréhensible car, s’étant inspirée de son ethnie, de ses traditions et sa culture Diola, Ismaïla Manga a su coucher sur toile la présence des esprits, de la vie.
Ismaïla Manga a su, dans son travail étaler le quotidien de son pays avec ses aspects mystiques.
 Ses œuvres rendent dignement hommage à son existence, de son peuple. Elles reflètent ce qui nous semble être la vision qu’il avait de la vie.
« Toute image combat la mort puisque perdure en elle la mémoire de ce qui a disparu, d’abord celle des ancêtres. D’autre part, toute dénégation de la mort affaiblit la vitalité de notre vit mentale. Les mythes, les signes et les symboles me permettent d’établir au possible ce qui me semble être l’essentiel de notre humanité, la temporalité.
Le temps qui nous est imparti de la naissance à la mort. »

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