Some Words

2 LIVRES À LIRE QUAND VOUS ÊTES UN AFRO AMÉRICAIN

Hey Fellas,

Je vous fais cet article le cœur lourd car le monde actuel n’est absolument pas l’idéal que je pouvais concevoir. Je suis triste. Je suis triste car mes frères et sœurs de couleurs se font brutaliser, agresseur, tuer.

Étant au Sénégal, je ne prétends pas vivre dans de telles conditions, et je ne peux pas concrètement assister aux manifestations pour exprimer tout ce que je ressens. J’ai donc décidé de faire une série d’articles tournants autour du mouvement Black Lives matter, du fait d’être noir, sur l’histoire des Afro-américain, des violences policières, etc.

Vous le savez déjà, je suis pro black. Mon blog ne s’intitule pas “My Afro Legacy” pour rien.

Pour commencer, j’aimerais vous proposer deux livres que je juge extrêmement important pour comprendre ce que ressentent les Afro-américains qui font aujourd’hui partie des victimes du racisme.

1. Black Boy, Richard Wright

Ce livre est magnifique. Je l’ai lu il y a quelques années de ça et il m’a automatiquement plongé au cœur du racisme et de la méchanceté même des enfants ignorants. Ce livre nous raconte toute la violence que les États Unis déversent sur les hommes de couleur, et tout cela, perçu par les yeux d’un enfant, d’un petit “nègre” comme ils disent.

“ Deux mots terribles qui traduisent tout le racisme, toute la violence de la population de cet État des États-Unis à l’égard des hommes de couleur, deux mots que lecteur retrouvera à chaque page, à tous les âges de ce gamin devenu auteur.

Un racisme faisant partie de la vie.

Un gamin élevé avec son frère par sa mère, le père avait déserté le foyer. Une mère qui les ballotta, elle ne pouvait pas faire autrement, de logement sordide en logement sordide, qui les plaça chacun de leur coté chez des tantes, chez la grand-mère. Une mère malade paralysée que le gamin cherchera à soulager

Alors d’autres mots, d’autres violences aussi aussi terribles collent à l’enfance de ce gamin confronté à la faim qui l’obligea très tôt à exercer toutes sortes de petits boulots, à coté de l’école. A six ans il était alcoolique : en buvant dans les bars et en chantant, il faisait rire les consommateurs qui lui payaient à boire. Un gamin qui trouvait son plaisir à l’école, malgré sa violence, une école qu’il fréquenta très irrégulièrement, il ne fit pas pendant des années une année scolaire complète,. Malgré tout il appris à lire presque seul. Un gamin confronté à la religion, que ses oncles et tantes tentèrent de lui faire entrer de force dans le cœur, en le frappant, en le punissant, en le privant. Un nègre confronté comme tous les autres à la mort, la « mort blanche » qui pouvait surgir quand on regardait de travers un Blanc, aux coups si on oubliait de lui dire « Monsieur ». Mais aussi un racisme des noirs à l’égard des Juifs.

Une violence « normale » au quotidien.

Des privations, des coups, des menaces, un danger qui construisirent la personnalité de l’auteur, un auteur qui chercha à comprendre cette ségrégation, qui cherche à nous la faire partager, à nous la faire vivre. Un déterminisme contre lequel il se battra, qu’il tentera de surmonter en quittant le Sud, accompagné de sa mère et de son frère pour chercher sa vie au Nord, là ou les nègres devenaient des Noirs. ”

En lisant ce livre, vous serez touché par tout ce que subit cet enfant, ce petit “nègre” qui fait de son mieux pour s’en sortir.

“ J’avais soif de livres, de nouvelles façons de voir et de concevoir. L’important n’était pas de croire ou de ne pas croire à mes lectures, mais de ressentir du neuf, d’être affecté par quelque chose qui transformât l’aspect du monde. [….] « Je savais maintenant ce que représentait le fait d’être nègre. J’étais capable de supporter la faim. J’avais appris à vivre dans la haine. Mais de sentir que certains sentiments m’étaient refusés, que l’essence même de la vie était inaccessible, cela me faisait mal, me blessant par dessus tout. Une faim nouvelle était née en moi “

Cet extrait du livre circule beaucoup sur internet car il est poignant. Et j’ai voulu le repartager avec vous également.

Encore mieux, vous pouvez avoir une idée direct de ce dont parle le livre juste avec le résumé de la quatrième de couverture:

« – Qu’est-ce qu’il a en lui papa ?

– Un peu de blanc, un peu de rouge et un peu de noir.

– Indien, blanc et nègre ?

– Oui

– Alors qu’est-ce que je suis ?

– Quand tu seras grand, on dira de toi que tu es un homme de couleur »

Le livre est disponible sur Google en fichier PDF également.

2. Americanah, Chimamanda Ngozie Adichie

Vous sachez déjà que Chimamanda est ma Favorite Best Black Female Author. Je n’ai plus besoin de le dire partout. J’aimerais mettre en avant ce livre en particulier qui est directement accès sur son vécu aux États Unis.

Ce livre-ci raconter l’histoire d’Ifemelu, une héroïne qui vit au cœur du racisme mais qui ne se laisse pas du tout faire. Elle a ses propres idées et fait ses propres choix.

En Résumé, “ Poussée par un père anglophile, qui adore le World Service de la BBC, et le manque de perspectives dans le monde du travail, elle part poursuivre ses études aux États-Unis. Son grand amour, Obinze, doit la rejoindre plus tard.

Ravie par la nouveauté , « avide de tout connaître de l’Amérique, d’entrer au plus vite dans sa nouvelle peau », Ifemelu n’échappe pas pour autant aux difficultés liées au fait d’immigrer : obtenir un numéro de sécurité sociale, trouver un job rapidement pour éviter les problèmes financiers, les morsures de la solitude, une culture dont on ne connaît pas les codes. S’ajoute à cela que dans un pays profondément marqué par les discriminations raciales, il est d’autant plus difficile de trouver sa place. “

En lisant cet œuvre, vous en apprendrez plus sur le déracinement, le brainwashing et l’aliénation. Parce que oui, l’héroïne du livre décide de rentrer dans son pays natal, le Nigeria.

“Americanah interroge inlassablement ce que c’est d’être une Noire aux États-Unis et de supporter le racisme. Car en débarquant sur le sol américain, Ifemelu découvrira effectivement qu’elle est noire. Elle ne cessera dès lors de redéfinir son identité, transformée par le regard des autres et d’explorer la question de la race. Elle partage d’ailleurs avec causticité ses investigations sur son blog « Raceteenth ou Observations diverses sur les Noirs américains (ceux qu’on appelait jadis les nègres) par une Noire non-américaine » “

Par exemple, dans le blog qu’elle tient, elle relate son quotidien en tant que “NOIR” et ce qui ne fait pas la joie de tous.

Voici un extrait du blog: « Cher Noir non américain, quand tu fais le choix de venir en Amérique, tu deviens noir. Cesse de discuter. Cesse de dire je suis jamaïcain ou je suis ghanéen. L’Amérique s’en fiche. Quelle importance si tu n’es pas « noir » chez toi ? Tu es en Amérique à présent. Nous avons tous nos moments d’initiation dans la Société des anciens nègres ».

Bref, c’est un livre extrêmement instructif.

Merci d’avoir pris le temps de lire cet article. N’hésitez pas à commenter ou à partager des livres du meme thème.

⁃ We Are The Future

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