Il faut aussi savoir qu’ici nos grands-parents ont un impact important dans la société.
On dit souvent que lorsqu’un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. En fait, cette citation d’Amadou Hampâté BA renvoie au fait qu’en Afrique, non seulement la place du vieillard est en haut de l’échelle sociale, mais aussi que ses connaissances et sa sagesse ne sont pas à négliger.Autrement dit, ces grandes personnes sont assez importantes dans la société. Elles sont présentes dans notre éducation, dans ce qui nous entoure, ce qui fait qu’il est très difficile de vivre et de se démarquer d’eux. Nous pouvons difficilement agir , nous les jeunes, sans qu’il y ai un quelconque désaccord avec cette génération qui nous a précédée. Il faut aussi savoir que cette génération a vécu son lot d’expériences et a beaucoup à partager. C’est tout à fait normal. Mais, si nous prenons le cas d’une société comme celle dans laquelle j’évolue, la génération précédente et celle d’avant a beaucoup de mal à accepter les changements que nous subissons.
Je pense qu’il faudrait prendre en compte le fait que nos grands-parents veulent nous aider. Selon moi, ils veulent participer à notre vie sans pour autant en avoir les moyens.
Aujourd’hui, avec la technologie et toutes les avancées qu’on a faite, il est encore plus facile de les laisser de côté. Ils ne voient pas par quels moyens, de quelle façon participer à notre développement car nous nous passons facilement deux. En fait, j’imagine que ça doit être assez frustrant de savoir que ses petits-enfants sont là et de ne pas savoir comment interagir avec eux; comment les faire réagir; comment faire pour être un membre actif de leur vie étant donné qu’ils sont déjà adonnés à d’autres pratiques et/ou sont constamment sur leurs appareils électroniques .
Tout cela pour dire que je comprends l’existence du conflit des générations. C’est un conflit assez complexe et il y a énormément d’aspects qu’on pourrait aborder. Le fait est que je fais partie des personnes qui vivent ce conflit. J’essaye tant bien que mal de communiquer avec mes grands-parents mais par rapport à mon éducation, par rapport au monde d’aujourd’hui j’ai parfois l’impression qu’ils ont des réactions plutôt dépassées.
Cependant, je ne veux pas laisser cette idée grandir en moi. Je suis de plus en plus curieuse de les connaître, d’en apprendre le plus possible sur eux, sur leur époque, sur leur étique et leurs pratiques.
Nos aileuls pourraient nous en apprendre plus que 1.000 livres en une vie. Nous ne prenons pas le temps d’en profiter assez, nous qui les avons encore. Et c’est un fait que nous les jeunes devrions changer, autant pour nos parents que nos grands parents avant qu’il ne soit trop tard.
